L’Eau et le syndicat des Eaux de Givors !...
Dans un supplément au Journal municipal d’Octobre
2007, nous avons eu droit à une explication pour le moins étonnante. En effet,
dans un schéma qui se veut pédagogique, on nous explique que la nouvelle Taxe
additionnelle à laquelle nous sommes soumis (la TEOM) serait compensée par une
baisse de notre facture d’eau.
C’est très surprenant, d’autant plus que les deux
choses n’ont rien à voir l’une avec l’autre.
Tout d’abord, la mise en place de la TEOM aurait normalement
dû être compensée par une baisse équivalente des impôts locaux (TFB, TFNB,TH)
puisqu’auparavant c’est sur le budget général de la communauté de communes
qu’était financé l’enlèvement des ordures ménagères. L’entrée dans le Grand
Lyon instaure la mise en place d’un budget de compensation de près de 6
Millions d’euros pour Givors, dont une partie aurait pu être consacrée à la
prise en charge de cette taxe et ainsi réduire l’impôt. Il faut reconnaître que
le mode de financement choisi par la CCRS ne rendait pas facile le calcul du
montant des compensations à mettre en place pour chaque foyer… !
Concernant la facture d’eau, son montant est fonction
de la consommation de chacun, ce qui n’est pas le cas de la TEOM qui est un pourcentage
de la taxe foncière, donc vraiment rien à voir.
Mais là c’est le problème de l’eau et du syndicat des
eaux de Givors qui nous intéresse.
1 / Contrat d’Affermage avec la
SDEI :
L’entrée dans le Grand-Lyon nous permettra d’avoir, à
consommation égale, de meilleures conditions de facturation. Pourtant le
syndicat intercommunal des eaux GGL qui avait en charge la gestion de ce
précieux fluide et la commune de Givors qui avait en charge la gestion de
l’assainissement n’ont semble t-il pas toujours mis tous les meilleurs atouts
pour obtenir in fine le coût le plus juste.
En effet, en février 2005, alors que quelques semaines
plus tard, en avril, sera présenté au conseil municipal le projet d’adhésion au
Grand Lyon qui se réalisera le premier janvier 2007 soit un peu plus d’un an et
demi plus tard, la commune de Givors, signe un contrat d’affermage avec la SDEI
pour une durée 10 ans. Tout le monde a en mémoire « le battage » qui a
été fait autour de l’adhésion à la communauté urbaine de Lyon, les décideurs ne
pouvaient pas ne pas savoir que cette adhésion se ferait- la très grande
majorité du conseil municipal étant pour cette adhésion- et que la compétence
de la gestion de l’eau reviendrait au Grand-Lyon.
¨
Pourquoi avoir engagé la
commune dans un contrat de 10 ans, alors que cette compétence relèvera du
Grand-Lyon par la suite ?
¨
Pourquoi ne pas avoir formalisé
un contrat plus court qui aura permis lui aussi la continuité du service
public ?
Grigny dans la même situation à contracté pour 5 ans. (C’est
moitié moins mal !...)
La conséquence de cet engagement, c’est
qu’aujourd’hui, et pour la durée du contrat, donc jusqu’à fin janvier 2015, le
Grand-Lyon doit s’acquitter de 60 000,00 € chaque année pour que soit honoré l’engagement de la
commune de Givors.
¨
Pourquoi ne pas avoir
négocié une prolongation ou une adaptation du contrat existant dans l’attente
d’entrer dans la Communauté Urbaine de Lyon ?
En tout cas pour la SDEI le contrat sera honoré, le
Grand Lyon paiera jusqu'à son terme.
C’est
l’Association des consommateurs d’eau du Rhône
Qui a
porté à notre connaissance via CANOL ce dossier.
CANOL a fait état de ce fait dans son bulletin d’actualité N°24 de Septembre 2007
(Extrait
de CANOL Actualité N°24)
2 / Le Syndicat des eaux GGL fait de
l’Immobilier !...
L’entrée de Givors dans le Grand-Lyon et le transfert
de la compétence de la gestion l’eau sonnait le glas du syndicat intercommunal
GGL qui avait en charge cette compétence pour le compte des communes de Givors,
Grigny et Loire sur Rhône. Givors est entré dans le Grand-Lyon le 01/01/2007.
Cette date était connue de toutes et tous et en tout cas des décideurs sans
contestation possible.
Pourtant le 17 juillet 2006, le syndicat intercommunal
GGL, se porte acquéreur de surfaces commerciales situées à Givors,
place de la Liberté, dans un ensemble immobilier dénommé :
« L’OREE du RHÖNE », immeuble pour lequel la commune a pris en charge
la démolition des anciens bâtiments sans en répercuter le coût lors de la vente
au promoteur qui réalisera le programme immobilier. La SEM CODEGI, devenue
depuis Givors Développement, avait aussi vendu un terrain à un prix tout à fait
intéressant pour permettre la réalisation de cet immeuble de standing.
Eh bien oui, il ne reste plus que 6 mois avant d’entrer
dans le Grand-Lyon, et pourtant, le 17 Juillet 2006 GGL fait l’acquisition pour
un montant de 125 580,00 € des surfaces commerciales de l’immeuble l’Orée du
Rhône. Nous avons questionné la présidente de GGL qui a signé les actes de
vente pour connaître les raisons de cet investissement. Malgré deux courriers
recommandés nous n’avons pas eu de réponse.
¨
Pourquoi réaliser un
investissement immobilier de ce type alors que le périmètre intercommunal est
en pleine mutation du fait de l’adhésion de Givors au Grand-Lyon et que le
syndicat GGL va perdre 2 de ses principaux adhérents ?
D’ailleurs suite à un arrêté préfectoral du 22/12/2006
(N°6273), le local acquis en juillet 2006 par GGL est remis en propriété à la
commune de Givors avec l’emprunt correspondant (conseil municipal du
23/03/2007). La commune souhaite le vendre car elle n’en n’a pas
l’utilité !
¨
Quelle utilité en avait
GGL ?
¨
Pourquoi GGL réalise
cette acquisition ?
Nous avons interrogé la commune sur ce dossier. Nous
n’avons pas eu de réponse pour l’instant. Nous ne désespérons pas d’en avoir puisque la Commission d’Accès au
Document Administratifs a demandé aux services de monsieur le Maire de nous
communiquer les documents que nous demandons. Nous espérons avoir des
commentaires pour expliquer les raisons de cet investissement fait par GGL puis
repris par la commune par décision préfectorale.
Le fait de ne pas répondre à nos interrogations, bien
évidemment laisse nos questions sans
réponse, de plus cela peut créer des doutes quant aux bonnes raisons des ces
opérations. Des réponses incomplètes et sans commentaires précis peuvent
entretenir des incompréhensions et de mauvaises interprétations des situations
et des choix qui sont faits.
Quand tout est transparent c’est beaucoup plus
clair !...