Lovecraft est né en 1890 et mort d’un cancer de l’intestin en 1937. Il a inventé le “conte matérialiste d’épouvante” dans lequel il fait vivre une mythologie terrifiante.
Son exécuteur testamentaire n’a pas respecté ses dernières volontés littéraires. En effet, à partir d’un personnage secondaire de cette mythologie, August Derleth (1909-1971) fabriqua de toutes pièces un personnage principal qui fait désormais corps avec l’œuvre de Lovecraft sans pourtant y avoir eu l’importance que l’on croit. Il s’agit bien sûr de l’abominable Cthulhu.
Mais je sais que Cthulhu n’est que le prétexte, le paravent de la véritable œuvre de Lovecraft que l’on décortiquera dans ses détails dans les cinq textes qui constituent le pentacle de la nouvelle magie matérialiste que l’écrivain de Providence a voulu enseigner à ceux qui auraient voulu le comprendre. Derleth n’a fait que rendre plus obscure cette nouvelle alchimie que personne auparavant n’a jamais mis au jour avant ce petit livre que vous avez entre vos mains.
Voici donc ces cinq œuvres, le pentacle de la sorcellerie lovecraftienne.
Lisez, cherchez et vous trouverez.
Lovecraft y développe une image inédite de la sorcière (Keziah Mason) et de sa maîtrise des dimensions de l’espace-temps. Elle subjugue l’étudiant famélique Walter Gilman qu’il n’est pas difficile de comparer à Lovecraft lui-même.
Graham Masterton s’est inspiré de cette œuvre pour son roman : Apparition (1990).
Pas de film inspiré de cette histoire. Qui va s’y mettre ?
Cette couleur tombée dans le puits de la ferme de Nahum Gardner, transforme la nature en une monstruosité terrifiante. Cette couleur est d’abord une météorite d’une nature inconnue qui finit par disparaître.
Heureusement, la construction d’un barrage en aval va finir par laisser cette entité prisonnière sous des dizaines de mètres d’eau.
Voilà une histoire qui a été reprise, que dis-je, pillée ! des centaines de fois par des scénaristes et des écrivains.
Mais le sketch joué par Stephen King dans Creepshow est un véritable hommage.
Lavinia Watheley vit seule avec son père Zechariah Watheley quand on apprend qu’elle est enceinte et qu’elle a accouché ! Son rejeton est baptisé Willy. Il a une drôle de dégaine… Et ce qu’on ne sait pas c’est qu’il a un jumeau monstrueux, monstrueusement monstrueux même…
Là aussi, on a vu cette histoire se répéter bien des fois…
On a vu deux film aussi : La Malédiction des Watheley et aussi L’Horreur de Dunwich
On ne connaît pas le nom du narrateur. Mais Lovecraft l’avait nommé “Robert Martin Olmstead” dans son brouillon.[i]
Eh bien ce type s’aperçoit petit à petit en visitant la pauvre ville d’Innsmouth qu’il est d’une génération de monstres et qu’il va en devenir un…
On notera que l’hôtel à Innsmouth s’appelle “Gilman House”,
Gilman ? c’est le nom du fermier dans La Couleur tombée du ciel.
Stuart Gordon a réalisé un film là-dessus : Dagon.
Le texte de fin de vie de Lovecraft. Son véritable testament (et non pas, je le répète, l’abominable Cthulhu…)
Un érudit, Henry Wintworth Akeley (s’il lui a donné deux prénoms, c’est que Lovecraft le trouve estimable…) lie des liens épouvantables avec des crabes volants extraterrestres (Ceux du dehors) et finit par devenir immortel.
Comment ?
Si vous voulez le savoir lisez le petit roman ci-dessus…
Cette histoire prodigieuse de Lovecraft a été très librement adaptée au cinéma dans un des trois sketchs du film : Necronomicon (pas celui de Jess Franco, celui de Chistophe Gans, Shu Kaneko et Brian Yuzna)
Lovecraft au cinéma :
(Films inspirés de l’œuvre de l’écrivain)
Le Monstre de Val Guest (1955) – La Marque de Val Guest (1957) – Caltiki, monstre immortel de Riccardo Freda (et, dit-on, Mario Bava...) (1959) – La Malédiction d’Arkham de Roger Corman (1963) inspiré de « L’affaire Charles Dexter Ward » – House of the End of the World de Daniel Haller (1965) n’est semble-t-il pas tiré du roman de Hogdson, mais de la nouvelle de Lovecraft : « La Couleur tombée du ciel » – La Malédiction des Watheley de David Greene (1966) d’après « La Chambre condamnée » – Necronomicon de Jésus Franco (1967) – Les Monstres de l’espace de Roy Ward (1967) –The Dunwich Horror de Daniel Haller (1969) produit par Roger Corman – Alien de Ridley Scott (1979) – Evil Dead de Sam Raimi (1982) – Les Entrailles de l’enfer de Philippe Mora (1982) – Re-animator de Stuart Gordon (1985) d’après les nouvelles « Herbert West réanimateur » et sa séquelle « Re-animator 2 » de Brian Yuzna – Aux portes de l’au-delà de Stuart Gordon (1986) tiré de la nouvelle « De l’au-delà » Prince des ténèbres de John Carpenter (1988) met en scène le grand Cthulu sans le nommer – The Resurrected de Dan O’Bannon (1991) d’après « L’affaire Charles Dexter Ward » – La Secte de Michele Soavi (1991) – L’Antre de la folie de John Carpenter (1994) met en scène le grand Lovecraft lui-même (sous un prête-nom...) et cite plusieurs de ses œuvres dont « Le modèle de Pickman », et, surtout, il y a ses monstres – Necronomicon, trois sketchs de Brian Yuzna, Christophe Gans et Shushuke Kaneko (1993) sur trois nouvelles : « Celui qui chuchotait dans les ténèbres », « Air froid » et « Les rats dans les murs » – Alien, la résurrection de Jean-Pierre Jeunet (1997), où le monstre est le plus lovecraftien... – Un Cri dans l’océan de Stephen Sommers (1997) un monstre qui vient des profondeurs. – She Creature de Sebastien Gutierrez (2001) – Dagon de Stuart Gordon (2002)
Film TV amusant : Détective Philip Lovecraft de Martin Campbel (1991)
(D’après Le Cinéma fantastique d’Alain Pelosato)