Conseil municipal (27/01/2009)
Passi avoue ses fautes !
Le Conseil municipal s’est déroulé en deux parties : une partie “privée” (ce qui veut dire que le conseil ne prend pas de décision…) et une partie “publique”, c’est-à-dire délibérative. Michelle Palandre, Jean-Marc Bouffard et Virginie Bodard étaient présents. Georges Fenech, excusé avait donné procuration à Michelle Palandre.
1) Conseil privé consacré à la société d’économie mixte Givors
développement.
Passi étant président directeur général de cette
société dans laquelle la ville de Givors détient 80 % des actions, on était en
droit de s’attendre à ce qu’il assumât ses responsabilités en défendant ses
dossiers foireux.
Pas du tout ! Il laissa le soin au nouveau
directeur (M. Lambert) de le faire. Passi n’a pratiquement pas eu un mot pour
défendre des dossiers indéfendables, et le directeur l’a fait du bout des
lèvres, laissant ainsi entendre qu’il n’était pas responsable des irrégularités
des dossiers de ses prédécesseurs.
Il faut dire que ces messieurs ont eu affaire à
forte partie avec mes amis de l’opposition, notamment Michelle Palandre et
Jean-Marc Bouffard.
Il serait trop long ici de faire la liste quasiment
interminable des dossiers déficitaires, voire irréguliers de cette société.
J’en choisis quatre que j’estime être les plus
significatifs…
-
Michelle Palandre ouvre le feu avec le
dossier de la place de Bans.
Elle expose les nombreuses irrégularités de cette
opération immobilière (voir mes articles sur ce site) : le maire a
autorisé les construction sans qu’il y ait eu une étude d’exposition aux
risques dus à la présence d’une décharge de déchets dans le sous sol (étude
pourtant obligatoire suite à l’étude de la nature du sol réalisée en amont) –
ouverture du LIDL alors que le certificat de conformité n’a pas été signé par
le maire – calendrier de déroulement du chantier complètement irrégulier :
début des travaux 6 mois avant la délivrance de la déclaration d’ouverture de
chantier signée par Goubelly alors adjoint à l’urbanisme, déclaration qui a
précédé l’ouverture des marchés et la signature du bail à construction !!!
Enfin, alors que le bâtiment présente des anomalies très importantes, la
réception des travaux s’est faite sans aucune réserve ! Le directeur de
Givors développement concède ces irrégularités exposées par Michelle Palandre
en affirmant qu’elles ne « sont pas graves » ! Pourtant, elles
font l’objet d’une assignation en justice ainsi que d’une plainte pour
escroquerie et abus de pouvoir… Le plaignant, lui, pense que tout cela est très
grave au contraire…
-
Jean-Marc Bouffard revient sur la garantie
d’emprunt accordée à la commune à Givors développement pour la construction du Tri
postal. Passi avait fait délibérer le conseil sans avoir donné les informations
nécessaires ce qui avait amené JM Bouffard à demander au Tribunal administratif
d’annuler cette délibération. Entre temps il a reçu le contrat de prêt qui
stipule que ce prêt est garanti par une hypothèque sur le terrain et sur une
partie des fonds propres de Givors développement. Or cette SAEM présidée par
Passi sembler manquer cruellement de fonds propre, ce qui a amené Passi a
demander au Conseil municipal de se substituer à la société d’économie mixte.
Passi avoue sa première faute : il concède que les délibérations sur les garanties d’emprunt sont mal rédigées !
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Jean-Marc Bouffard conteste également le
versement par la commune à Givors Développement d’une somme importante (230 000
euros) au titre de la voirie pour le
lotissement des Bruyères sur le plateau de Montrond. Là également une demande
d’annulation de la délibération a été déposée au Tribunal administratif, le
maire refusant de donner les informations indispensables aux élus pour une
prise de décision.
-
Michelle Palandre revient sur le protocole
d’intention pour la construction de la mosquée signé par Passi le 7 mars 2009
devant les fidèles musulmans, soit deux jours avant les élections
municipales :
« Monsieur le Président de
Givors Développement, vous avez signé un protocole
d'intention avec l'association
IQRA pour la construction de la mosquée. Quel en est le
contenu ? Je vous précise que la
loi des SEM prévoit dans les modalités d'intervention,
que celles-ci doivent être
subordonnées à la condition que les personnes auprès desquelles la SEM
intervient, doivent apporter préalablement la totalité du financement
nécessaire s'il s'agit de personnes privées ,ce
qui est le cas dans cette affaire.
On peut penser que ce projet n'a
pas abouti à cause de cela. Mais qui ne savait pas que
l'IQRA n'avait pas tous les fonds
nécessaires, puisque leur projet est basé sut des dons,
et comme l'a dit Mr Passi, dans
son article du Progrès du 18.01, les banques
refusent de prêter car il n'y a
pas de personne morale.
D'autre part, comment Mr Passi a
pu signer un tel protocole le 07.03 avec une
communauté qui compte énormément
de personnes, en agissant sur un projet qui leur
tient particulièrement à cœur,
par que c'est un lieu de culte, puisqu'il savait bien que si il était élu, il
ne pourrait pas concrétiser le projet pour les raisons évoquées plus haut, et
parce que si il n'était pas élu, il mettait son adversaire à mal parce que lui
non plus ne pourrait rien faire.
Ce jour là, le 07.03, soit deux jours avant les élections, vous auriez pu
inviter vos
adversaires de la campagne électorale Mr Passi.
Ils auraient pu s'exprimer et
prendre position.
Vous n'avez pas été régulier. »
Passi avoue sa
deuxième faute : « c’est compliqué » déclare-t-il pour se
justifier de ne pas avoir trouvé un financement !
Et Michelle
Palandre de
déclarer : « J’espérais que vous auriez pris vos responsabilités
de maire et de président de Givors développement : c’est raté ! »
2)
Conseil municipal public
Là également, l’ordre du jour étant copieux, il est
impossible ici d’être exhaustif. J’ai donc fait le choix de traiter les sujets
suivants.
Ce conseil municipal a commencé par le vote du budget. Le budget a été voté, les trois élus de l’opposition : Michelle Palandre, Jean-Marc Bouffard et Virginie Bodard se prononçant contre (Georges Fenech ayant donné procuration à Michelle Palandre, quatre voix se sont prononcées contre le budget).
Jean Marc Bouffard déclare que « l’augmentation inadmissible des impôts va
entraîner également une augmentation de la taxe des ordures ménagères et
surtout que l’augmentation des taux est proposée sans connaître l’évolution des
bases ».
Michelle Palandre demande une précision sur le
commerce du centre ville : « Concernant la ligne « fête
des lumières » vous proposez un budget de 5OOO€, le coût du feu d’artifice
est il compris dans ce montant ?Si non, dans quelle rubrique est il
provisionné ? Si oui, ce n’est pas le montant que vous avez promis aux
commerçants. D’autre part, vous proposez à « Givors cœur de ville » une
subvention de 5OO€, cela ne semble pas
être ce qui avait été convenu. »
Virginie Bodard montre qu’il est trop facile d’accuser le
gouvernement, alors que Passi reste maître de ses choix. Elle rappelle que le
gouvernement verse des millions d’euros au titre de la politique de la ville.
ZAC
de VMC. Michelle Palandre : « Sachant
qu’EPORA est déjà intervenu de 2003 à 2005
L’opération
Givors Développement s’étale de 2OO5 à 2O10 . On arrivera peut-être à un
résultat si tout va bien 7 ans après le départ de VMC.
Mais
revenons à la CPA .
La
réalisation des voiries et des berges commencent au 1er trimestre
2OO7 et s’élèvent à près de 2
M€ . Vous voudrez bien nous rappeler ce qui a été fait de 2005 à
2007 ?
Pendant
le déroulement du chantier, on découvre que d’une part le terrain est pollué,
ce qui n’étonne personne quand on sait qu’il y a eu une exploitation
industrielle pendant de nombreuses années, et que d’autre part il est instable
et que les constructions prévues, entre autre le Pôle Auto pour lequel des
promesses de ventes ont été signées, ne pourront se faire qu’après avoir purgé
le sol des anciens massifs de fondations.
Solution
adoptée : Le compactage dynamique. Coût : 2.6M€
Mr
Lambert (directeur de Givors développement NDLR) nous a dit que
cette technique ne dépolluera pas le sol mais que la législation autoriserait
les constructions prévues puisque qu’il ne s’agit pas d’une école ou d’un
jardin etc.
Cela
dit, un immeuble de bureau va être construit pas Givors Développement, les
garagistes reçoivent du public et ont du personnel, une entreprise va y
installer son siège. On peut s’inquiéter pour la santé de toutes ces personnes.
Enfin,
ces découvertes augmentent le prix d’achat du terrain de 45€, ce qui porte le
prix total à 104€.
A ce
sujet pourquoi les 45€ ne sont ils pas refacturés aux acquéreur des 4781M2
(zone de stockage) puisque l’intégralité du terrain est compacté.
Qui
va régler ?
On
ose espérer que les 2M€ de voiries ne
subiront pas de dommages ou en tout cas qu’elles resteront viables dans le
temps sachant qu’elles sont faites sur un terrain non compacté.
Tout
ça, si tout va bien avec un déficit de près de 3.3M€ à la charge des contribuables dont 897 878 € pour la
commune., sans compter le déficit supporté par EPORA »
Troisième aveu de Passi : « La commune a voulu garder à tort la mains mise sur le projet alors qu’il était de la compétence du grand Lyon. »
Contrat avec l’OPAC pour le
centre ville. Michelle Palandre : « Une fois de plus, on
retrouve un déficit de près de 950 000€.
Est-ce que vous pourriez confier une fois, une mission à des gens
compétents qui font des études sérieuses avant d’entreprendre soit des
constructions, voir des démolitions comme c’est le cas ici ?
Parce que c’est bien pour l’îlot du Bourg, que l’OPAC nous rend en contre partie un terrain ni fait ni à faire mais qu’est ce que ça va nous rapporter - ou nous coûter d’ailleurs - car il va bien falloir trouver une solution.
Et pour l’îlot Longarini, les difficultés
foncières sont dues à une négociation amiable qui n’a pas abouti. Mais n’est ce
pas le rôle de la commune de mener ce genre de négociation avant de confier une
mission à un tiers ? »
Jean-Marc Bouffard d’approuver : « Les deux projets
(VMC/Givors développement et Centre Ville/OPAC) cumulent 6 millions d’euros de
déficit ! »
Quatrième aveu de Passi : (Après 56 ans de
régime communiste à Givors NDLR) « il y a toujours des îlots insalubres dans le centre ville. On
aurait dû faire une Déclaration d’utilité publique. » ( !!!)
Transferts
de compétences. Michelle Palandre : « J’ai
sous les yeux une lettre du 03.11.08 que vous a envoyé une dame concernant le
passage piéton « face à la poste « Rue Victor Hugo » suite à
l’accident mortel du 14.O9.2007 et à une pétition vous demandant de prendre des dispositions.
Le
24.09.2007, vous avez pris un arrêté d’interdiction de circulation aux poids
lourds sur la RN 86. Arrêté inutile puisque tout le monde sait bien que le
préfet rejette ce genre de délibération.
Le
24.11.08, vous répondez à la dite lettre qui vous rappelait que vous n’aviez
toujours rien fait, et là je vous avoue que vos termes m’ont surprise.
En
effet, vous renvoyez cette personne dans ses filets en lui disant que vous
n’êtes pas responsable du laxisme de l’état, et vous l’invitez, je cite, à
réorienter sa colère auprès de ceux qui auront à prendre la décision ultime
pour mener à bien ces transformations. (Pas de nouveau depuis le CM du
29.09.08)
Nous
vous rappelons que c’est le Conseil Général qui a la compétence de cette voirie
et que vous êtes aussi Conseiller Général, donc apte à faire bouger les choses
rapidement.
Nous avons pris cet exemple ,et il y en a
d’autres, pour souligner que le transfert de compétence, c’est bien, mais que
ça ne doit pas exonérer le Maire de son obligation à solliciter lui-même les autorités compétentes pour répondre aux
problèmes des Givordins. »
Lors du débat l’élue revient sur le sujet
en interpellant Passi : « Vous êtes le boss, vous devez donc
régler les problèmes ! ». Ce qui curieusement fait rire les élus
de la majorité et l’intéressé lui-même ! Il paraît incroyable que ces gens
contestent à Passi d’être le “Boss” de la mairie !
Voilà donc deux séances du Conseil
municipal qui ont une fois démontré le dynamisme, le sérieux et la compétence
des élus de l’opposition (Michelle
Palandre, Jean-Marc Bouffard et Virginie Bodard) face à des élus
de la majorité silencieux et même parfois hagards, et un maire courbé sous ses
fautes avouées.
Givors, le 29 janvier 2009.