Alain Pelosato,
à propos du
débat d’orientation budgétaire au conseil municipal du 17 décembre 2013
Monsieur le maire, vous
nous présentez un tableau qui montre la forte diminution de la dette depuis
1995. La dette a diminué, mais au prix de grands sacrifices
pour les Givordins !
1) Si on regarde le taux de la
Taxe d’habitation : il est passé de 16,86 % en 1994 à 21,51 en 2004. Ce qui fait 4,64 points de taux en
plus, soit une augmentation de 27,5% ! Regardons le taux du Foncier Bâti :
il passe de 26,96 % en 1996 à 32,8 en 2005 (et non pas 2004 comme vous
l’indiquez dans votre tableau). Ce qui fait 5,84 points de plus pour le taux
soit une augmentation de 21,17%. Ces deux augmentations du taux représentent
environ 1,8 million d’euros supplémentaires. Pour avoir le chiffre exact du
gain obtenu par ces augmentations de l’impôt entre 1994 et 2004 il faudrait
calculer le gain année par année, mais le chiffre de 1,8 millions donne un
ordre de grandeur. Par contre entre 2004 et 2014 on peut dire que ce gain de
1,8 millions est annuel par rapport à la situation de 1994. Soit un gain d’une trentaine de millions d’euros entre 1994 et 2014, que les
Givordins ont payé de leur poche !
2) Une grande partie de la
dette à été transférée à l’intercommunalité. En
effet, Givors et Grigny se sont associés en district en 1997 et en Communauté
de commune en 2003 ; Givors a adhéré ensuite au Grand Lyon en 2007. Comme le prévoit l’article L1321-2 du CGCT, à
chaque fois, les emprunts contractés pour faire face aux compétences communales
transférées à l’intercommunalité ont été transférés à cette dernière. En fait,
vous ne voulez pas le dire, mais nous le savons : l’intercommunalité a récupéré une partie importante de la dette
qui ensuite, en 2007, a été transférée au Grand Lyon… Et les Givordins paient
des impôts au Grand Lyon, et ils augmentent ! Et le Grand Lyon a ajouté
une nouvelle taxe en 2007 : la taxe d’enlèvement des
ordures ménagères qui aurait dû être déduite du foncier bâti.
3) Et enfin, entre 2000 et 2011 vous avez réalisé 67 517 000 euros
d’excédents !
Donc calculons : une
trentaine de millions d’euros d’impôts en plus entre 1994 et 2014 plus
67 517 000 euros d’excédents entre 2000 et 2014, il y a largement de
quoi payer la dette en ayant vidé les poches des Givordins qui vont
continuer à payer la dette via l’impôt au Grand Lyon. Ils ont déjà payé
8 900 000 euros d’impôt que vous avez votés au Grand Lyon depuis 2007. Et
M. Collomb a promis de les augmenter !
(Alain Pelosato a dû utiliser son temps
de parole de la délibération suivante pour déclarer ce qui suit)
Le tableau de CANOL (association à laquelle nous sommes
adhérents !) qui est partiellement publié dans la Tribune de Lyon est
trompeur. Ce tableau est faux car il utilise la moyenne de l’impôt payé par
foyer fiscal pour chaque commune pour faire la comparaison. Prenons un exemple : à Givors vous
faites la moyenne de l’impôt local entre le foyer d’une petite villa d’un
ouvrier et celui d’un appartement de la cité Croizat
(car il y a 50 % de logements sociaux à Givors), vous allez trouver une faible
moyenne car l’impôt de la cité Croizat, pour un tout
petit appartement est très bas. Dans une autre ville il n’y a pas de logements
sociaux, et la moyenne présentée est la moyenne entre deux villas ! Si
vous trouvez le même chiffre pour les deux c’est que la villa de l’autre ville
paie beaucoup moins d’impôt que la villa de Givors où la très faible valeur
locative de la cité Croizat abaisse considérablement
la moyenne !
Votre « débat »
d’orientation budgétaire est minable !
Givors, le 17/12/2013