Passi facile de répondre ![1]
« Je vois la
situation de Givors avec les yeux de l’amour », déclare Passi. Et je
réponds : « Oui mais l’amour est aveugle ! »
Aujourd’hui, M. Passi a dû se soumettre au feu des questions de Patrick Veyrand du Progrès.
Voici mes commentaires sur certaines
“réponses” de Passi.
Son premier vrai mandat 1995-2001 :
« on n’a rien fait, on a juste cherché de l’argent », dit-il en résumé.
Mais à quoi donc ont servi nos (lourds) impôts ?
Son second mandat 2001-2008 : « on a réfléchi », répond-il. Donc ils
ont continué à ne rien faire…
A la question pertinente suivante du
journaliste : « Vous disiez avoir la plus
mauvaise opposition du monde. Vous êtes content aujourd’hui ? » (Quel bel
hommage nous est ainsi rendu par le journaliste !) Passi répond à côté de
la plaque : « l’opposition a perdu trois élus ». Ce qui est
complètement faux car la configuration actuelle n’a plus rien à voir avec celle
du mandat précédent et en disant cela il intègre malhonnêtement Frety et
Boudjellaba dans sa majorité alors qu’il sait très bien qu’ils refusent de le
rejoindre comme il leur a proposé.
Passi confirme s’être « mis autour d’une
table avec Fenech » ! Mais, après les élections, Passi s’est permis
d’insulter Fenech en écrivant que les Givordins l’avaient rejeté.
Pour mémoire, Passi avait déjà insulté Fenech
auparavant en publiant dans le journal municipal des propos de Camille Vallin
(et accessoirement de Lucien Goubelly) écrivant que « j’étais tombé bien
bas » d’avoir rejoint Georges Fenech… Pas gentil pour moi non plus. A quoi
servent vos impôts mesdames et messieurs les contribuables de Givors !
Au journaliste qui met en doute les
compétences des membres de sa majorité, Passi confirme ce manque de
compétence !
Par deux fois Passi trouve que c’est
“COMPLIQUE”, terme souvent employé par lui au conseil municipal.
Il avoue que c’est compliqué de faire des projets pour les friches de Five Lille. Alors qu’en fin des
années quatre-vingt-dix j’avais amené un projet tout prêt avec la compagnie
Gaumont que Passi s’est empressé de saboter en refusant l’aide de la commune
pour le monter… Alors qu’aujourd’hui il investit près de 6 millions d’euros
d’argent public dans la ZAC de VMC…
Et il dit que c’est compliqué de faire venir des commerces en centre ville.
Voilà deux beaux aveux d’impuissance !
Il avoue ainsi sa complète impuissance à
faire venir des commerces dans l’espace commercial tout neuf de la rue Salengro,
envisageant d’y mettre des bureaux !
Le journaliste affirme : « A Givors les classes moyennes sont oubliées ». Passi
répond : « Le constat est juste » Incroyable
non ? Et que fait-il ? Et que propose-t-il pour rectifier ?
Rien… Il se lamente que personne ne veut implanter de bowling à Givors !!!
Quel membre de la classe moyenne a demandé un bowling ? Il met en avant la
(très coûteuse) Maison du fleuve Rhône qui, de son propre aveu, ne reçoit que
des élèves des écoles …
Passi parle également de lui et déclare qu’il
ne « sera pas maire pendant 40 ans ». Heureusement ! A l’âge
qu’il a, cela le ramènerait à un âge canonique de près de cent ans !
Un peu ironiquement le journaliste lui
demande : « Vous pouvez faire autre
chose ? » Passi répond qu’il aurait voulu monter « un cabinet
psychiatrique ». Mais « il est trop tard » ajoute-t-il… Sait-il, cet ignorant, que pour être
psychiatre il faut avoir fait médecine et une spécialité en psychiatrie
ensuite ! C’est pas parce qu’il a subi une analyse comme il le sous
entend, que cela lui donne des compétences…
Donc en fait, il confirme qu’il ne peut pas
faire autre chose.
Et puis, franchement, je me suis senti visé
dans une des réponses de Passi concernant son manque de fidélité au communisme
que lui reprocherait certains…
Tout ce que peut dire ce personnage à mon
égard, même lorsque cela n’est pas franc mais sous entendu, ne peut que
m’honorer…
D’ailleurs le seul fait qu’il a trouvé pour
justifier sa fidélité au communisme est le fait qu’il a baissé le prix des
repas de la cantine !
Et voici la définition qu’il donne du
communisme : « … valeurs d’humanité, de solidarité et de générosité… »
Voilà des valeurs partagées quasiment par tous les courants philosophiques et
spirituels ! Ce sont des valeurs de la République, ces valeurs étant d’ailleurs
combattues par le communisme comme le prouve l’histoire : les crimes de
Staline, Pol Pot, ceux des dictateurs de Corée du Nord et de Cuba sont-elles
des valeurs « d’humanité, de solidarité et de générosité » ? Drôle
de définition qui doit voir Marx se retourner dans sa tombe !
Quant au titre de cette interview « Je
vois la situation de Givors avec les yeux de l’amour », il est facile
de rétorquer : oui mais l’amour est aveugle !
Passi refuse de répondre aux questions
portant sur la situation catastrophique de Givors développement, société d’économie
mixte qu’il préside. Il avoue quand même « Nous ne sommes pas là pour
faire des bénéfices ». Entre ne pas faire des bénéfices et dilapider l’argent
des contribuables dans un gouffre de déficits il y a un grand pas.
Mon cher Martial, tu t’aperçois qu’il est
plus difficile de répondre à des questions pertinentes d’un journaliste
professionnel que de répondre à tes propres questions dans le journal municipal
pourtant payé par mes impôts comme ceux de tous les contribuables de Givors. Ce
qui ne t’empêche pas d’utiliser sans vergogne ce support pour m’insulter comme
insulter aussi mes amis. C’est d’ailleurs ce qu’a montré le jugement du
tribunal administratif que j’avais saisi pour les irrégularités commises dans
ta campagne électorale.
Givors, le 18 Janvier 2009.
Alain Pelosato
Maire-adjoint honoraire.