Hystérie
au Conseil municipal
Le Conseil municipal de Givors réuni le 29
mars 2007 avait un point important à l'ordre du jour : le
vote du budget, et, donc, le
vote des impôts subis par les contribuables de la
commune. Croyez-vous que Passi, le maire, ait donné
toute son importance à ce point de l'ordre du jour
crucial pour la commune et la population de Givors ? Non ! Pour
lui ce point semble tout à fait secondaire par rapport
aux ennuis judiciaires qu'il rencontre depuis quelques mois en
compagnie de trois adjoints. Alors que déjà
quatre conseils municipaux ont été consacrés
à ce sujet sensible, Passi a rameuté quelques
dizaines de personnes pour assister à une véritable
crise d'hystérie de sa part sur ces sujets que tout le
monde connaît pourtant par coeur. Pendant près
d'une heure il a infligé aux élus et au public,
pourtant acquis à sa cause, un discours décousu,
manifestant une méconnaissance complète des
procédures judiciaires et relayé par Goubelly et
Reale. Ces messieurs trouvent incroyable qu'il aient été
convoqués par la police judiciaire afin d'éclaircir
des faits les concernant directement personnellement et en tant
qu'élus. Prennent-ils les officiers de police judiciaire
de la brigade financière pour des imbéciles ? Le
procureur de la République pour un incompétent ?
Il semblerait que ce soit le cas. Car, enfin, ces deux autorités
de la République mènent une enquête et je
trouve rassurant que ce soit le cas. Que ces élus soient
impliqués dans cette enquête est navrant pour eux,
je le comprends, mais ce n'est pas une raison pour nous insulter
et insulter les élus de l'opposition, car les uns et les
autres nous ne faisons que notre devoir de citoyen ! Seul
monsieur Ribeyre a conservé son sang-froid et a fait
preuve de dignité en rappelant que le dossier de deux
opérations immobilières est toujours en cours et
qu'il ne fait aucun doute (car c'est la Loi messieurs !) que le
Procureur va tirer des conclusions de l'enquête menée
par la police judiciaire à sa demande. Quant à
nous, les contribuables, nous tirerons toutes les leçons
judiciaires de ces conclusions quand elles interviendront. Un
autre fait scandaleux a été vécu par un de
mes amis de l'association des contribuables. Ce dernier avait
demandé à un élu de l'opposition de prendre
connaissance du dossier de l'ordre du jour du Conseil municipal.
L'élu lui a donc donné ce document en
consultation. Alors que notre ami en prenait connaissance,
madame Muriel Goux, membre du cabinet du maire et soeur de ce
dernier, lui a arraché le document des mains avec
violence en s'exclamant qu'il n'était pas élu !
Voilà donc une seconde manifestation de l'hystérie
qui règne dans cette assemblée du côté
de la majorité....
Quand « L'Orée
du Rhône » revient au Conseil.
Ce n'est pas tout. C'est avec stupéfaction
que nous avons pris connaissance d'un projet de délibération
concernant un local commercial inoccupé situé au
rez-de-chaussée de l'immeuble L'Orée du Rhône,
dont l'opération immobilière a fait l'objet de
l'enquête judiciaire en question ! En effet, nous
apprenons que le syndicat d'adduction d'eau Givors -Grigny –
Loire, présidé par une adjointe, madame Brigitte
Daniello-Rosa, avait fait l'acquisition de ce local sans jamais
l'avoir occupé ! Voilà un service rendu au
promoteur qui a pu ainsi commercialiser l'ensemble de ses lots
(rappelons que le maire et un autre élu ont également acheté
un appartement dans cet immeuble). Aux dépens de nos
factures d'eau ! Le pire c'est que, comme le syndicat
intercommunal n'existe plus car il a été dissous
par le conseil municipal suite à l'adhésion de la
commune au Grand Lyon qui dispose de la compétence de
l'eau, eh bien, le Préfet, qui a découvert le pot
aux roses, a demandé à la commune de prendre en
compte ce local ! Je me demande si cette nouvelle péripétie
va intéresser le procureur de la République....
Givors, le 30 mars 2007
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