Voitures
de fonction:
jugement
vendredi pour l'ancien ministre
Charles Josselin
PARIS (AFP) - Le tribunal correctionnel de Paris prononcera
vendredi sa décision contre l'ancien ministre socialiste Charles Josselin et le
président PS du conseil
général des Côtes-d'Armor, Claudy Lebreton, soupçonnés d'avoir utilisé à des
fins personnelles des voitures ou logements de fonction.
Le jugement a été reporté au 4 avril après avoir été
initialement programmé le 20 mars, c'est-à-dire le jour de l'élection des
présidents des conseils généraux nouvellement élus. M. Lebreton a été reconduit
à la tête de l'assemblée départementale costarmoricaine.
Trois mois d'emprisonnement avec sursis et 5.000
euros d'amende avaient été requis le 18 janvier contre M. Josselin, 69 ans,
pour avoir utilisé à titre privé entre 1994 et 1998 deux véhicules de fonction
du conseil général costarmoricain, qu'il a présidé entre 1976 et 1997 avant
d'en assurer la vice-présidence.
Trois mois avec sursis et 4.000 euros d'amende
avaient été demandés à l'encontre de M. Lebreton, 59 ans, actuel président de
l'Association des départements de France (ADF), pour le bénéfice d'un logement
de fonction payé par le conseil général, de septembre 1997 à avril 1999.
Des peines d'un mois avec sursis à 2.000 euros
d'amende avaient été demandées contre cinq autres prévenus, l'ancien maire PS
de Lannion Alain Gouriou et quatre directeurs du conseil général, jugés pour
avoir utilisé à des fins personnelles des véhicules de fonction.
Les avocats de la défense avaient tous plaidé la
relaxe en mettant en avant l'absence de cadre légal précis à l'époque pour
réglementer l'attribution de voitures de fonction ou de logement aux élus et
cadres des conseils généraux.
M. Josselin avait insisté sur sa "bonne
foi", justifiant l'usage à titre professionnel et privé de voitures de
l'exécutif départemental en raison de son activité "à temps plein, même pendant
les vacances" au service des Côtes-d'Armor.
Le parquet de la 11e chambre du tribunal
correctionnel de Paris, où le procès a été délocalisé au terme d'une
instruction menée après des dénonciations de la chambre régionale des comptes
de Bretagne, avait au contraire fustigé les "dérives" des deux
dirigeants costarmoricains et de leurs cinq coprévenus.
"Ce qui est en cause, c'est l'argent
de nos concitoyens qui n'ont que faire des règles non écrites et du droit
coutumier local", avait affirmé le procureur Philippe Bourion, qui avait
dénoncé des pratiques consistant à "utiliser à des fins personnelles ce
qui vous est remis à des fins professionnelles".
NB :
Il me faut noter :
1)
Que le
tribunal breton a reporté ses décisions à une date postérieure aux élections
cantonales et aux élections du président du conseil général. Ce qui n’a pas été
le cas à Givors : le Procureur n’a pas pris cette précaution, il s’est empressé de répondre à Passi sur son
classement sans suite du dossier de la SEM CODEGI en pleine campagne électorale !
Ce qui a permis à Passi de faire l’amalgame entre deux dossiers. Je rappelle
que quelle que soit la décision du procureur concernant deux affaires
immobilières, l’association des contribuables va tout mettre en œuvre pour que
justice soit faite.
2)
Sans
doute que le jugement du tribunal va faire jurisprudence et cela va obliger
nombre d’élus à ne plus utiliser les voitures de fonction pour un usage
personnel…
Givors, le 4 avril 2008.