Denis
Ribeyre, ancien conseiller
municipal de
Givors, a
déposé une requête au tribunal
administratif
pour annuler les 6 permis de
construire
accordés par M . Passi aux
concessionnaires
automobiles qui doivent
s’installer sur
le site de VMC.
Je me suis procuré
le mémoire en réplique de Denis Ribeyre
aux avocats de
M. Passi et des concessionnaires.
En voici
quelques extraits.
Le 06 juin
2007, sept sociétés civiles immobilières
déposent chacune,
simultanément, une demande
de permis de
construire dans le but d'édifier
sur un même site
des constructions
destinées au
secteur automobile.
Ces sept SCI
envisagent de créer à l'intérieur de
la ZAC de VMC un
Pôle Automobile Rhône-
GIER regroupant
cinq concessionnaires diffusant
les produits de
douze constructeurs automobiles,
un centre
automobile d'occasion de 200
véhicules et un
centre de contrôle technique.
Pendant
l'instruction des demandes de permis de
construire, les
sept Sociétés civiles immobilières
décident de se
constituer en Association
Syndicale Libre
sous l'appellation ASL Pôle
Automobile de
GIVORS dont le siège sera
adressé au 42, rue
Jean Ligonnet à 69700
GIVORS. Récépissé
sera délivré le 16 mai 2008
par la Préfecture
du Rhône. Cette création
d'ASL sera actée
au Journal Officiel sous le
numéro de parution
20080022. Sollicitée par
téléphone, la
Préfecture refuse de communiquer
les statuts
déposés. Il ne sera donc présenté ici
que le projet de
statuts dont le règlement.
Par requête
sommaire en date du 26 juillet 2009,
le Tribunal
Administratif a été saisi pour annuler
les arrêtés du
20 avril 2009 par lesquels le maire
a accordé le
permis de construire pour la construction
des 6 immeubles
composant le futur pôle automobile.
Ce projet
(incomplet car il manque des pièces nécessaires à
l’instruction)
ne peut aboutir vu le nombre
des irrégularités externes qu'il
recèle en plus de
la violation de la réglementation du PLU.
Monsieur le Maire
ne peut, en effet, ignorer :
- que le règlement d’urbanisme n’autorise pas les
installations et travaux
divers suivants :
Les dépôts de véhicules et de matériaux de toute nature ;
- que l'urbanisation du site de VMC n'est pas
autorisée ;
Le bilan de la
Concertation a été voté le même jour que l’approbation du PLU
- que deux règlements d'urbanisme différents sont
en vigueur pour le même
site de VMC ;
Celui de la ZAC
n’est pas reporté à l’identique dans le règlement général de la commune
- que l'arrêté préfectoral du 06 mars 2006
instituant
les Servitudes
d'Utilité Publique n'a pas été soumis pour avis
au conseil
municipal de GIVORS ;
Attesté sur
l’honneur par M. Ribeyre
- que la Convention Publique d'Aménagement signée
avec GIVORS
DEVELOPPEMENT est inexistante ;
L’autorisation de
modifier les statuts a été votée
5 mois après l’AG
extraordinaire de modification
L'assise des
installations est prévue dans le périmètre
d'une zone
d'aménagement concertée dite ZAC
VMC dont le
règlement établi dans le cadre
de la révision
simplifiée du PLU sur le site VMC prévoit également
l'interdiction
pour l'occupation et l'utilisation du sol
‹‹ Des
installations et travaux divers suivants :
Les dépôts de
véhicules et de matériaux de toute nature ››
Divers éléments
d’information sont rappelés dans le mémoire
De Monsieur
Ribeyre.
Pollution
des terres de la zone :
Au dessus de la
nappe phréatique de Givors
déjà classée comme
impropre à la consommation,
va être laissé en
l’état et pour des décennies, un site
pollué dont au
moins 60% des terres (Loi de Gallup sur les sondages)
comprises entre 0m
et 2 m de profondeur
(voir SUP) sur une
superficie d’au moins 10 hectares
nécessiteraient un
traitement dans un centre
de stokage de
classe 1,2, biocentre, ou autre...
Cette masse de
terre polluée représente un volume potentiel
de déchets non
traités de 200 000 m3, beaucoup
plus en prenant en
considération le volume de sol naturel
(partie comprise
entre la surface du sol et le niveau des eaux souterraines)
au delà de 2 m de
profondeur.
Ainsi, la ZAC de
VMC, après avoir subi un compactage dynamique,
va devoir jouer le
rôle de centre de stockage de déchets à risques
sur un site classé
pour la protection de l’environnement en tant que site
et sol pollué,
placé sous la surveillance de 7 piézomètres
et mis sous le
contrôle du DREAL.
Que dit l’arrêté
préfectoral du 6 mars 2006 non
soumis pour avis
au conseil municipal ?
“L’Etude
Détaillée des Risques (EDR) sanitaires
permet de
conclure à l’existence effective de risques
pour la santé
humaine.”
En ce
qui concerne l’activité qui sera présente
sur
le site de la ZAC de VMC :
L’activité de
réparation-entretien de mécanique automobile et de carrosserie amène les
professionnels à manipuler des produits toxiques voire très toxiques ou bien
encore des compresseurs.
Quels sont ces produits
et les quantités stockées ? Quel sera le volume de pneumatiques ? Combien de
compresseurs ? Quelles sont les puissances utilisées, combien de véhicules hors
d’usage présents sur le site dès lors que cinq véhicules suffisent à dépasser
le seuil de 50m² ? etc.
Comment apprécier les possibilités de dangers ou d’inconvénients dès lors que les porteurs du projet du Pôle automobile - projet inconnu lors de l’étude d’impact et de l’enquête d’utilité publique de 2005 - affirment d’une même voix par l’intermédiaire de leur avocat qu’il n’y aurait pas d’aire de stockage de véhicules neufs ; qu’il n’y aurait pas de vente directe de véhicules d’occasion puisque les aires d’exposition, au nombre de 9 par concession, sont réservées aux seuls véhicules neufs ; que le centre de véhicule d’occasion serait limité à moins de cinquante véhicules exposés sous abri ?
En outre, le Projet
présenté ne remplit pas toutes les obligations fixées par l’Arrêté Préfectoral
instaurant des Servitudes d’Utilité Publique.
En effet, celui-ci
prévoit l’interdiction de rejet des eaux pluviales sur le site même alors que
le réseau collectif des eaux pluviales se rejette directement sur le site de la
ZAC de VMC.
Extrait de l’annexe
sanitaire du règlement du PLU pour la zone VMC :
3 – Les contraintes liées au site VMC liées à la
pollution
Le site de l’ancienne verrerie, en raison de son utilisation
passée, est l’objet d’une
pollution du sous-sol localisée dans certains secteurs du site.
Les types de polluants
suivants ont été détectés :
" HAP
" Métaux lourds
" COV
" HCT
" BTEX
Cette pollution génère un risque sanitaire qui justifie
la mise en place d’un arrêté préfectoral en date du 13 décembre 2004
réglementant l’utilisation du sol, sous-sol et des eaux.
Cet arrêté concerne l’ensemble des parcelles 50,51, 52, 54 et 55
section AN. Il divise le tènement en 6 zones numérotées (un plan est joint à cette annexe).
Givors, le 26
février 2010.