Interview
de Jean-Pierre Fontana Par
Alain
Pelosato Jean-Pierre quand je regarde ta biblio je vois que tu as publié
ton premier livre en 1975 chez Marabout. Puis, ce livre (La Geste du
Halaguen) a été réédité chez NéO… J’ai donc deux questions : Tu as commencé à écrire quand et quel âge avais-tu ? J’ai
commencé d’écrire vraiment à mon retour de l’armée, en 1961, donc à 22 ans –
à l’époque, le service militaire était plutôt longuet -. J’ai publié ma
première nouvelle en 1963 dans un fanzine complètement oublié qui s’appelait Gaudéamus. De la
nouvelle en question – Le voyageur -, il ne me reste pas la moindre
trace, ni du fanzine d'ailleurs…pas plus que de la suivante intitulée – Le
grand manège – et publiée dans un autre fanzine – Perspectives -
aussi oublié que le précédent. Ce qui s’explique par le fait que ces deux
publications avaient une ouverture généraliste au contraire des Lumen,
Lunatique, Atlanta ou Le Jardin Sidéral qui
représentaient le fanzinat de science-fiction de cette époque. Puis, en 1965,
j’ai envoyé trois nouvelles à Alain Dorémieux, le rédacteur en chef de Fiction
– la revue de référence – et il me les a retenues toutes trois . Meurtre
facteur infini a été publié au "banc d’essai" en février 1966
et tu peux imaginer la joie que j’ai ressentie en recevant ce numéro 147 de
la revue. Deux mois plus tard paraissait Chronoléthite, mais cette
fois, la nouvelle ne figurait plus
dans le secteur réservé aux
débutants mais bien au même rang que
les Jack Vance, Zenna Henderson ou Terry Carr qui se retrouvaient au sommaire
de ce numéro. Puis d’autres ont suivi… Deuxième question : comment ça se passait avec les Oswald, éditeurs de NéO ? Alors
là, tu me fais faire le grand écart!
On passe directo de 1966 à 1982… Hélène et Pierre-Jean étaient des éditeurs
tout à fait charmants, enthousiastes de surcroît et – en tous cas pour ce qui me concerne – pas exigeants du
tout. Avant de me rééditer « La geste », ils m’avaient publié La femme truquée, un roman
que j’aimerais bien voir rééditer. En fait, ce récit m’avait été commandé par
Bernard Blanc qui jouait un peu le rôle de directeur littéraire au début de
la collection "Fantastique-Science-Fiction-Aventures". J'ai dû
l'écrire à une vitesse folle et je n'ai pas pu relire les épreuves. Aussi comporte-t-il
quelques coquilles, pas très visibles mais qui m'ont longtemps perturbé. Plus
tard, Hélène et Pierre-Jean m'ont encouragé pour j'écrive la suite de La
Geste du Halaguen. Mais après l'avoir entamée, je me suis rendu compte
qu'il me fallait auparavant reprendre l'histoire du héros - Silgan - à partir
de sa naissance. Et je n'ai pu entreprendre ce travail qu'à une date récente.
Ce sont les deux volumes parus à L'Atalante: Naalia de Sanar et L'Age
noir de l'Empire qui devraient être suivis de trois autres pour achever
le cycle. Un dernier mot si tu le permets à propos des Oswald. Je ne les
remercierai jamais assez de m'avoir permis de réaliser deux anthologies de
l'un de mes auteurs préférés, Robert Young. Malheureusement, les ventes trop
modestes ont fait reculer le projet d'un troisième volume, voire d'un
quatrième. J'ai également pu faire rééditer un formidable roman de Raymond de
Rienzi, Les Formiciens, qui date de 1932, une sorte d'héroïc-fantasy
qui se déroule à l'ère secondaire et dont les héros sont des fourmis. J'ai
également participé à la réédition du Règne du Gorille de Lyon Sprague
de Camp. Tu as donc déjà une bonne carrière
d’écrivain derrière toi. Tu as été édité chez Fleuve noir, chez Opta
également. Tu as également écrit plusieurs textes “théoriques“ sur la
SF ? Ma carrière d'écrivain est émaillé de
périodes de non-écriture qui correspondent à d'autres activités et aux postes
tenus dans l'administration qui m'employait. Hors les titres déjà cités, il y
a eu Shéol en Présence du Futur chez Denoël, un certain nombre d'Anticipation
écrits seul ou en collaboration avec Alain Paris, et des nouvelles par ci par
là. Quant aux textes "théoriques"…En réalité, ce furent davantage
des études sur des auteurs comme Jack Vance, avec mon regretté ami Jacques
Chambon ou comme Robert Young -, des pays comme l'Italie, bien sûr, ou
l'Union Soviétique, grâce à un correspondant sur place qui pratiquait
parfaitement le français et m'a permis de corriger moult erreurs commises,
involontairement sans doute, par Jacques Bergier -. J'ai aussi réalisé un
panorama de la science-fiction en France de la Renaissance à 1980 pour une
encyclopédie italienne consacrée à la science-fiction et qui paraissait sous
forme de fascicules chaque semaine. A présent, je dispense mes connaissances
aux étudiants de la branche "Métiers du Livre" de la Fac de
Lettres de Clermont-Ferrand, année licence. Tu es l’auteur (pas moins !) du “livre d’or de la science fiction italienne“ ! Je suis impressionné… C’était en 1981. Depuis la S.F. italienne a encore bien évolué et a “produit“ un très grand écrivain comme Evangelisti. Tu peux nous parler de la SF italienne et de Valerio ? Je
dois à Roland Stragliati, qui fut le responsable en 1965 d'un splendide Fiction Spécial consacré à la SF italienne, d'être devenu un véritable fan de la
"fantascienza". Du coup, j'ai publié plusieurs auteurs italiens
dans le fanzine que j'éditais, Mercury. J'ai ainsi été invité à une
convention italienne où j'ai pu rencontrer des auteurs transalpins comme
Piero Prosperi, Vittorio Curtoni ou Luigi Naviglio. Plus tard, je suis devenu
très ami avec Lino Aldani qui était en quelque sorte le chef de file de la
science-fiction italienne d'alors. C'est d'ailleurs avec lui que j'ai
réalisé, pour Fiction d'abord, puis pour Presses-Pocket, deux
anthologies dont la plupart des textes me paraissent, aujourd'hui encore,
tout à fait remarquables. Ce qui me fascinait dans la science-fiction
italienne, c'était qu'elle était totalement ancrée dans la réalité de ce
pays. Je donnerai pour exemple un texte de Roberto Vacca: Le dernier pape
- nul autre qu'un italien aurait pu écrire une telle nouvelle - ou encore Les
hommes des tableaux de Renato Pestriniero qui évoque une Venise du futur
disparue sous les eaux. Quant à Valerio…
Je ne le connaissais pas avant d'avoir lu son premier roman consacré à
l'inquisiteur Eymerich. Ce fut aussitôt le coup de foudre et je fus très
heureux lorsque lui fut décerné le Grand Prix de l'Imaginaire dans la
catégorie Roman étranger. C'était la première fois que ce prix ne revenait
pas à un anglo-saxon. Ensuite j'ai rencontré Valerio à Poitiers. J'étais très
impressionné par l'homme et l'écrivain, naturellement. Et c'est alors qu'il
m'a désarçonné en me disant: "Sais-tu que tu es une légende, en
Italie." Nous avons aussitôt sympathisé. Tu es d’origine italienne ?Je
suis. Mon père était natif de Piove di Sacco, près de Venise, et ma mère de
Vicence. Mais je suis né à Clermont-Ferrand, juste au commencement de la 2ème
guerre mondiale. Quelle est la définition de la SF que tu préfères ?La
mienne, bien entendu. Non, je plaisante. Comme tu le sais, aucune définition
n'est satisfaisante. J'en ai néanmoins deux, l'une que j'ai élaboré sur demande de je ne sais plus qui pour
quelque ouvrage sur le sujet et que voici: "La science-fiction est à la
littérature ce que les géométries non euclidiennes sont à la géométrie." J'ai concocté la seconde à l'intention de
mes étudiants: "La science-fiction, c'est ce qui n'a pas été, ce qui
n'est pas et qui ne sera probablement jamais." Mais je renvoie les
amateurs de définitions aux nombreux essais publiés depuis les années 1950. Tes œuvres ont été publiées à l’étranger, en Allemagne, en Italie…Shéol a été publié en Espagne et j'ai lu récemment, sur un site Internet
espagnol, une critique très élogieuse à son sujet. C'est le seul de mes
romans qui a connu une édition à l'étranger. En revanche, mes nouvelles ont
été très souvent traduites: en Italie naturellement, en Espagne, en
Allemagne, en Autriche, au Mexique, en Roumanie… et au Japon je crois. Je t’ai également trouvé dans le
formidable recueil chez Omnibus intitulé “Fantasy“. Tu nous parles un peu de
ce “courant“ que tu sembles affectionner et qui fait l’actualité centrale de
ce numéro de Sfmag ? Je
suis très heureux que tu me poses cette question car, en fin de compte, je ne
sais pas très bien où je me situe ni ce qu'est vraiment la
"fantasy". Certains
considèrent qu'elle est "une littérature fantastique incorporant dans son récit un
élément d'irrationnel qui n'est pas traité seulement de manière horrifique,
présente généralement un aspect mythique et est souvent incarné par
l'irruption ou l'utilisation de la magie"[1].
J'ai
écrit en 1967 ce que j'ai cru être ma première nouvelle de
"fantasy", La vallée de Hurle-Grioche. Elle a été publiée
dans un Fiction
Spécial où elle fut classée deuxième à l'issue d'un vote des lecteurs.
A l'époque, nous ne connaissions de Tolkien que Bilbot le Hobbit que
je n'avais d'ailleurs pas lu. Elric le nécromancien n'avait pas encore
été publié au C.L.A. En fait, je n'avais aucune idée de ce qu'était la
"fantasy". Pour moi, il
s'agissait d'une histoire épique, avec des châteaux et des chevaliers, ou
quelque chose comme ce que nous proposait Jack Vance avec Les maîtres des
dragons ou Le dernier château. La question ne s'est donc pas posé
pour moi de savoir s'il fallait des créatures surnaturelles pour faire de la
"fantasy". Quand je me suis lancé dans La geste du Halaguen,
je ne me suis pas davantage posé ce genre de question. En fait, voilà comment
les choses se sont passées. Alain Dorémieux m'a téléphoné en me disant qu'il
réalisait une anthologie de Scinece-Fiction française pour les éditions Casterman[2].
On devait être début décembre et il lui fallait les textes avant la fin de
l'année. J'ai écrit La forêt de Perdagne. Alain l'a aussitôt acceptée
et m'a présenté de la manière suivante: "[Il] est l'un des
représentants français d'un genre très populaire aux U.S.A. et que les
Américains nomment l'heroic fantasy… Ce genre fort pittoresque a notamment
comme chef de file aux Etats-Unis Jacques Vance dont (ici mon pseudonyme de
l'époque) est en France le disciple…". Pourtant,
si l'on se réfère à la définition que j'ai donnée plus haut, il est évident
que mes récits n'appartiennent pas au genre. Dans ce cas, où doit-on les
situer ? Ma "fantasy" à moi ne fait effectivement aucune référence
à la magie. Elle est rationnelle si l'on veut bien me permettre ce
terme. Mes sorciers, mes créatures
extraordinaires, s'expliquent de différentes façons. Ou bien nous nous
trouvons dans un lointain futur où le commun des mortels a perdu tout contact
avec la science et considère ceux qui en détiennent les secrets comme des
magiciens. Ou bien, et c'est le cas de ma "geste", l'histoire se
situe dans un monde maintenu dans une sorte de moyen-âge pour empêcher toute
consommation d'énergie. Néanmoins, quelques uns savent, et comme ils
utilisent parfois des techniques totalement inconnues de la population, ils
sont assimilés à des sorciers. Et que penses-tu alors des œuvres de Tolkien ?Remarquable. Il a créé un univers totalement
original et fascinant. Dommage qu'il ait commencé si tard sa carrière
d'écrivain. Et la trilogie cinématographique que nous sommes en train de
connaître lui rend un hommage bien mérité. Néanmoins, contrairement à une
opinion qui se répand, il n'est en rien de le père de la "fantasy".
Il faut plutôt se tourner du côté de Robert Howard, le créateur – notamment –
de Conan, ou de Fritz Leiber, sinon remonter plus loin encore. Mais il est
certain en revanche qu'il est l'origine involontaire du déferlement d'œuvres
actuelles. Les lecteurs de Sfmag ont constaté que tu connaissais bien Alain Paris. Vous avez collaboré en écriture ? Nous
nous sommes rencontrés pour la première fois à l'époque où il usait ses fonds
de culotte au lycée de Montferrand tandis que je ronéotais Mercury. Plus tard, à l'occasion de retrouvailles sur le
plateau de Télé-Auvergne, l'idée nous est venue de faire des trucs ensemble.
Cela a donné Les bannières de Persh au Fleuve Noir Anticipation…
et la suite. Jusqu'à ce que nos routes se séparent de nouveau… si l'on peut
dire. En fait, il habite à une vingtaine de kilomètres de chez moi. Nous
sommes voisins, non? Tu as été aussi toi-même éditeur et directeur de revue. Raconte !Comme
tu y vas! Malgré toutes ses hénaurmes qualités, Mercury n'était qu'un simple
fanzine. A cette différence près que nous nous efforcions, Gérard Temey,
Jacques Chambon et moi-même, de le rendre le plus professionnel possible,
dans sa présentation comme dans son contenu. Ainsi avions-nous un savant
amalgame de procédés d'impression qui allaient de la ronéo à l'imprimerie
classique en passant par l'offset et le stencil électronique. Et peu à peu,
nous avons pu attirer des auteurs comme Nathalie Henneberg, Lino Aldani,
Michel Demuth, Pierre Barbet, Jean-Louis Bouquet, Claude Seignolle, Marc
Peyre, Gabriel Deblander et j'en passe. Ce qui n'était pas très courant dans
l'univers des fanzines. Malheureusement, notre succès nous a condamné.
Lorsqu'il est devenu tout à fait impossible de poursuivre de la sorte compte
tenu du nombre de pages de plus en plus élevé et du tirage de plus en plus
important, il a fallu songer à passer à la vitesse supérieure, autrement dit
la revue professionnelle. Et là, patatras, mai 68 a dissuadé le financier que
Maurice Renault, le fondateur de Fiction et Mystère-Magazine,
nous avait trouvé de soutenir l'entreprise. Et l'aventure s'est achevée. Aujourd’hui tu collabores à Sfmag…Je
ne sais pas si l'on peut parler de collaboration. SF Magazine est le seul magazine
actuel a m'avoir offert de m'exprimer dans ses pages et
de parler des gens que j'aime bien comme des livres que j'ai envie de
défendre. J'ai presque l'impression
d'avoir carte blanche. J'en suis très heureux. Le président du jury du “Grand prix de l’Imaginaire“, c’est… toi ! Comment en es-tu arrivé là ? (rires…) De la manière la plus simple. Je n'ai pas
attendu que l'on me propose le poste. J'ai créé le Prix- en 1974 - et le poste. Depuis, personne n'a voulu de
ma démission. Comment fonctionne ce jury ?Nous
sommes une quinzaine de membres[3].
Ce n'a pas toujours été le cas. Il y a eu des périodes de moindre quantité si
je puis dire. Le jury actuel est composé de professionnels du genre:
écrivains, directeurs littéraires, traducteurs, critiques, graphistes,
journalistes… et d'un "simple lecteur" comme se qualifie lui-même
Angelo Cosimano, rescapé en quelque sorte des membres "fondateurs"
du Prix. Actuellement, le secrétariat est assuré par Cathy Martin-Le Gat et
Jacques Baudou. Nous nous réunissons une fois l'an, en général à Paris – mais
il y a eu des exceptions – et nous délibérons. A l'origine, le Grand Prix de
la Science-Fiction Française – c'était sa dénomination d'alors – se limitait
à couronner un roman et une nouvelle francophone. Depuis quelques années,
s'ajoutent un roman et une nouvelle d'auteurs étrangers, un roman jeunesse,
un essai, un traducteur, un graphiste, sans oublier un prix spécial attribué
à une personne ou une œuvre qui n'entrent pas dans l'une des catégories
précédentes. Et enfin, depuis trois ans je crois, pour récompenser un acteur
de la promotion de nos littératures en Europe, nous avons ajouté un prix
européen. Comment sont faits les choix des livres ?A
plusieurs reprises au cours de l'année, nous procédons à des pré-sélections.
C'est-à-dire que chacun d'entre nous propose, d'après ses lectures, une liste
d'œuvres qu'il souhaite voir mis en compétition. Ainsi, au fil des mois, dans
chacune des catégories, des titres se retrouvent pré-sélectionnés. Fin août,
la pré-sélection est resserrée à deux ou trois titres par membre du jury et
par catégorie. Jusqu'au jour de la réunion – disons début octobre - où les
délibérations vont naturellement déterminer à la majorité absolue qui seront
les lauréats ou lauréates. Enfin, je suis bien placé pour connaître ta passion du cinéma…Elle
remonte à ma plus tendre enfance. Mais elle s'est renforcée lorsque j'ai été
amené à créer et à animer un ciné-club dès 1967. Ensuite, le hasard,
dirais-je, m'a conduit à programmer une salle de cinéma. Et j'ai pu voir,
revoir, découvrir un nombre incroyable d'œuvres que je n'aurais jamais
connues autrement. C'est également ce qui m'a permis d'organiser un certain
nombre de festivals et, tout particulièrement, la première Convention Française de
Science-Fiction. Et je suis tout
étonjné aujourd'hui de constater que, trente ans plus tard, les Conventions
continuent de se tenir chaque année. Mon enfant, si je puis me permettre, a
la vie dure… ainsi, du reste, que le Prix de l'Imaginaire. Quels sont les derniers films que tu as vus et qu’en
penses-tu ? Tout
d'abord, je dois avouer que je ne vais pas aussi souvent au cinéma que je le
souhaiterais. Ce que j'ai vu récemment? Terminator 3 et Les pirates
des Caraïbes, naturellement, Matrix reloaded, le deuxième des X
Men… Flûte! Je ne me souviens même plus…. Le deuxième Destination
finale… Je compte aller admirer sous peu la plastique d'Angelina Jolie.
J'ai déjà acheté le DVD du second volet du Seigneur des Anneaux. Mais
s'il me fallait te faire un aveu, le cinéma actuel m'intéresse beaucoup moins
que celui d'avant 80. Peut-être parce qu'il repose de plus en plus sur des
effets spéciaux époustoufflants, certes, mais qui ne distille plus l'ambiance
particulière des films d'antan. Et puis, il s'est passé plusieurs phénomènes
qui ont complètement bouleversé l'environnement cinématographique, depuis la
fermeture des salles de seconde vision (les salles quartier dirons-nous)
jusqu'à ces séries B ou séries Z où se nichaient quelques formidables
chefs-d'œuvre. Les Terence Fisher, les Mario Bava, les Jésus Franco
n'auraient plus place dans le cinéma actuel. Fort heureusement, ils ont
exercé avant et grâce aux chaînes des satellites, à la video et au DVD, il
nous est encore permis de voir et de revoir les films de l'époque bénie de la
Hammer, de l'American International Pictures, du fantastique ou du western à
l'italienne et j'en passe. |
[1] Extrait de l'excellent essai de André-François Ruaud "Cartographie du merveilleux" – Folio SF n° 57 – mai 2001.
[2] Voyages dans l'ailleurs – janvier 1971.
[3] En l'occurrence, Jacques Goimard, vice-président; Cathy Martin-Le Gat, secrétaire; Jacques Baudou, secrétaire chargé des relations avec la presse, Bruno Della Chiesa, délégué général; Angelo Cosimano, trésorier; François Angelier, Jean-Daniel Brèque, Michel Demuth, Patrice Duvic, Denis Guiot, Jean-Claude Vantroyen, Wojtek Siudmak, Joëlle Wintrebert… et moi-même.