La théorie quantique des champsExtrait du livre « Au-delà de l’Espace et du temps – La nouvelle
physique »
De Marc Lachière-Rey – éditions Le Pommier Pages 148-149 Matière et rayonnements II n'est pas facile de
définir précisément ce qu'est la « matière » et de la distinguer du rayonnement. Avant
la physique quantique, la distinction semblait facile : on supposait que la matière était
composée de particules et que le rayonnement
(essentiellement électromagnétique) se propageait,
lui, comme une onde. Champs quantiques Mais la physique
quantique a dévoilé leur nature commune : ni les particules ni les ondes, au sens classique du terme,
n'existent. Toutes les
substances se décrivent aujourd'hui dans le cadre de la théorie quantique des champs, version
actuelle de la physique quantique.
Chaque espèce est décrite par un champ quantique : un pour les électrons, un
pour les protons, un pour les neutrons, un pour les photons (le champ électromagnétique), etc. LES NOUVELLES GÉOMÉTRIES DE L'UNIVERS Plutôt
que de parler d'une configuration d'électrons, par
exemple, la théorie quantique des champs évoque l'état quantique du champ des électrons. Il est vrai que, dans certaines situations, la matière se comporte comme si elle
était composée de particules. Mais,
dans ces situations, un rayonnement (électromagnétique,
par exemple) se comporte lui aussi comme
s'il était composé de particules, les photons. Le terme « particule »
s'applique aussi bien (ou aussi mal) à la matière qu'au rayonnement et ne peut contribuer à leur
distinction. Si l'on
parle encore de particules, c'est en raison des situations que l'on peut assez bien décrire en évoquant
la présence d'électrons
ou de photons : tout se passe comme si ces « particules » électrons existaient. En fait, le champ
quantique est soumis à
des vibrations ou, en termes plus exacts, à des « excitations » qui, comme les
vibrations à la surface d'un tambour, ne peuvent être localisées en un point plutôt qu'en un autre. Ce que l'on appelle «
particule » correspond en fait à un état particulier de ces excitations. Cependant, certains des états possibles ne peuvent se
décrire en termes de
particules, par exemple parce que toute possibilité de localisation est impossible ; c'est
le cas, en particulier, de ce
que l'on appelle (très improprement) « vide quantique ». De nombreuses expériences nous ont
montré que de tels états existent réellement,
ce qui nous confirme l'inadaptation du concept
de particule et le caractère quantique de toute substance. Parmi ces états, le vide quantique est «
fondamental » |